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Oulan-Bator, l’arrivée en Mongolie

Notre projet de trajet initial, après notre séjour en Inde, devait, normalement, nous faire emprunter les sentiers du Népal, pour ensuite nous faire entrer à pied par la Chine. À raison d’un mois par pays, on aurait visité la Mongolie au milieu du mois de novembre… et affronté des températures largement négatives.

Nous nous sommes rencontrés, Céline et moi, en évoquant l’influence que pouvaient avoir les paysages spectaculaires de la steppe mongole sur nos imaginaires de doux voyageurs-rêveurs. Ce rêve de gosses qu’on avait en commun a un peu été le point de départ de notre aventure à nous. Alors, pour ne pas passer à côté, on a décidé de faire une nouvelle entorse (la dernière ?) à notre code d’interdiction de prendre l’avion sur le continent asiatique. On quitte la chaleur moite de Delhi, et on s’envole pour rejoindre directement Oulan-Bator, capitale mongole.

En route vers le désert

Un rêve de gosse

Il y a des coins du monde, des pays en particulier qui vous attirent sans que vous puissiez donner une raison évidente et logique à ce magnétisme. La Mongolie a imprimé dans ma tête, depuis longtemps, des promesses d’aventures exceptionnelles et de découvertes fabuleuses, si bien que débarquer ici, c’est déjà réaliser un rêve. Du ciel, à travers le hublot, on a déjà pu observer les grandes étendues de steppe sans voir une seule habitation. Pas de doute, c’est bien dans le pays le moins densément peuplé au monde qu’on atterrit. Sacré changement et transition sans préambule après l’Inde et le Bangladesh.

Qui dit peu de gens, dit également moins d’infrastructures et de possibilités de se déplacer. Ce n’est pas impossible, mais ça doit être nettement plus difficile d’improviser complètement son parcours dans ce pays que dans le reste des états d’Asie qu’on a visités. Pour ne pas passer à côté de notre séjour mongol, il a donc fallu qu’on prévoie ce qu’on souhaitait faire dans ce pays et que l’on contacte les personnes qui nous aideraient à organiser nos envies. Grande première : à notre descente de l’avion, un chauffeur nous attend avec une feuille où sont marqués nos 2 prénoms – la classe. Direction le centre-ville d’Oulan-Bator, dans un appartement loué pour les clients du couple qui nous a planifié une partie de notre séjour.

Mejet, Bilegt et Bör

Ce couple, ce sont Mejet et Bilegt qui organisent depuis plus de 10 ans des voyages en jeep à travers toute la Mongolie. Bilegt, la femme, nous retrouve dans « notre » appartement pour nous accueillir – très chaleureusement. Ça ne fait que quelques heures qu’on a posé nos sacs en Mongolie et on s’y sent déjà très bien. Bilegt nous fournit foule de conseils et de renseignements pour pouvoir circuler et aborder sereinement Oulan-Bator, cette capitale que certains considèrent comme la plus moche du monde.

La ville en travauxe

Une capitale en mutation

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très joli, mais si vous êtes sensibles aux charmes de l’architecture de l’ancien bloc communiste, vous pourrez trouver attrayants ces grands immeubles gris et imposants dans lesquels s’entassent les Mongols.

Un immeuble à l'ancienne

La capitale compte, au moins, 1,2 million d’habitants pour une population totale de 2,9 millions. Et comme le pays est en plein boom économique – principalement grâce à l’exploitation de ses ressources minières –, ça construit à tout va et en dépit du bon sens pour loger d’anciens nomades attirés à Oulan-Bator par les possibilités d’enrichissement personnel. Symbole de ce bouleversement : une boutique Louis Vuitton est en train de voir le jour à côté de la place du parlement.

La place du Parlement mongol

C’est devant cette assemblée politique qu’on découvre la statue du personnage historique mongol le plus célèbre : Gengis Khan. Considéré par les Mongols comme le père de leur nation, il est surtout connu pour avoir fondé le plus grand empire du monde. Il est devenu le symbole de la Mongolie et on retrouve son nom et son effigie partout : de l’aéroport international aux billets de banque en passant par les bouteilles de vodka… Comme tous les personnages historiques influents, il est sujet à controverse. Certains ne le perçoivent que comme un conquérant sanguinaire quand d’autres mettent en avant son rôle de fédérateur et de créateur de liens diplomatiques et commerciaux entre l’Orient et l’Occident. En tout cas, impossible de le louper, assis sur son trône, dans son rôle important de législateur, à l’entrée du parlement Mongol.

En continuant notre balade dans Oulan-Bator, on découvre, en plein cœur de la ville, le temple d’inspiration tibétaine de Chojin Lama. C’est aussi une autre facette de l’histoire de la Mongolie – ancien pays satellite de l’Union Soviétique –, car ce temple a été transformé en musée lors des purges de 1938 organisées par le gouvernement stalinien et qui visaient à éliminer toute forme de religion dans le pays.

Temple au coeur de la capitale

Le départ

Au bout de 2 jours ici, on a déjà hâte de quitter cette capitale très polluée pour découvrir enfin la nature, la campagne et les steppes mongoles. On rencontre deux Françaises – Marie et Lise – qu’on avait contactées quelques jours auparavant pour pouvoir partager les frais de location d’une jeep et d’un chauffeur. On fait connaissance, et le lendemain c’est enfin le jour du départ. Mejet et Bilegt nous présentent notre conducteur, Bör qui va nous emmener à la découverte de son pays. Mais ça, c’est une autre histoire…

Dans la steppe

Quelques liens

À propos du boom économique récent de la Mongolie, et un bon article sur Gengis Khan.

 

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