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Ban Lung

Avant de monter dans le bus qui nous conduit au Cambodge, nous confions nos passeports et 30 dollars chacun à un intermédiaire khmer qui s’occupera pour nous des visas aux postes frontières. Arrivés là, il ne nous reste plus qu’à attendre dans l’immense no man’s land entre Nong Nok Khiene (Laos) et Trapaeng Kriel (Cambodge). Puis vient la dernière formalité pour récupérer nos papiers, la prise de température qui « décèle » la grippe H1N1. On s’y plie de mauvaise grâce.

Nouveau pays, nouvelle langue, nouvelle monnaie. Et là, le Cambodge a sa particularité : on paye en dollars et en riels. C’est un peu déstabilisant mais on est plutôt bons en calcul mental, enfin surtout Kélig…Va falloir s’habituer à jongler ! Sans compter qu’on ne peut retirer que des dollars aux distributeurs automatiques et qu’il y a beaucoup d’endroits où les grosses coupures ne sont pas acceptées .

On prend la route, doucement mais sûrement vers Ban Lung au Nord Est du pays, dans la province du Ratanakiri.

C’est une ville à l’écart des grandes routes touristiques mais c’est la plus proche pour rejoindre le parc national du Virachay qui attire Kélig au plus haut point. Il pourrait peut-être y faire un trek d’une semaine dans la jungle profonde et encore vierge…On fonce donc à l’office du parc qui est la seule détentrice du droit d’emmener des touristes au Virachay. Les offres sont intéressantes en terme d’aventure mais beaucoup trop chères pour notre petit budget. On apprend aussi que le gouvernement cède de plus en plus de parcelles qui grignotent le parc à des exploitations vietnamiennes d’hévéas. Kélig jette l’éponge…

On décide de louer un scoot pour explorer la campagne environnante. On file le long des pistes de poussière rouge caractéristique de la région. Tout est orange foncé, les arbres, les voitures, les champs, et nous . On cherche un vieux cimetière tribal perdu dans la jungle. On arrivera à trouver le village auquel il appartient mais nos deux pauvres mots en khmer ne seront pas suffisants pour expliquer ce que l’on cherche. Les gens se bornent à secouer vigoureusement la tête, en souriant. On se paye à boire et puis bah, on repart dans l’autre sens…

A quelques kilomètres de Ban Lung se trouve un magnifique lac bleu dans un cratère d’un rond parfait entouré d’un bout de jungle. C’est d’autant plus surprenant qu’autour de la ville c’est plutôt désertique . Le site est étonnamment propre et bien géré. Ce sont en fait les minorités vivant autour du lac qui en prennent soin et régulent le flots de visiteurs avec un droit d’entrée. Elles se sont organisées pour profiter autant que possible des retombées touristiques de ce lieu. Jolie démarche de tourisme solidaire. (Lien echoway?)

On se mêle à la foule des khmers venus chercher un peu de fraîcheur et pique-niquer sur les bords du lac. On trouve un ponton, tranquille, où quelques personnes discutent et boivent des bières. Des enfants s’amusent à sauter des marches et Kélig se joint à eux. On saute tout habillés. L’eau est douce et limpide. Aah, on est pas bien là?… Je barbote et médite en regardant Kélig se faire de nouveaux potes.

 

L’endroit est sublime. L’ambiance me rappelle des pique-niques d’enfance.

On retourne à Ban Lung qui, pour moi, n’a qu’un seul vrai charme : la route qui borde le lac Boeng Kansaign. La nuit tombée, les gens commandent à manger dans les petites échoppes qui font face au lac et s’assoient sur des nattes pour dîner et boire de la bière pas chère.

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