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Arrivée à Vang Vieng – La course à l’échalote

Pour quitter Luang Prabang, une fois n’est pas coutume, on réserve un mini-van auprès de notre guest house. On n’aurait peut-être dû s’abstenir et se débrouiller par nous-même… Il faut attendre que le mini-van soit plein avant de partir mais tout le monde n’est pas là, alors c’est parti pour plusieurs pick-up à travers la ville, puis encore une bonne demi-heure d’attente pour les deux derniers passagers, un jeune couple dutch (hollandais), pieds nus, qui transporte un… cerceau (oui, oui) et qui de plus n’est pas particulièrement aimable. Kélig est ravi !

On se tasse dans le véhicule (12 personnes quand même) et c’est vraiment le départ, cette fois. Une demi-heure de piste plus tard, on se fait arrêter par la police locale…direction le poste le plus proche, où l’on retrouve d’autres mini-van comme le nôtre. On comprend un peu plus tard que notre conducteur n’est pas autorisé à transporter des touristes vers Vang Vieng (changement de province). On change de véhicule et de chauffeur. On repart et on s’arrête un peu plus loin sur le bord de la route. Notre conducteur sort précipitamment et vomit! Ok pas de problème, on est zen, on rigole, on n’est pas pressé…

Il a quand même une drôle de façon de conduire ce mec. Au bout de quelques heures, tout le monde est vert à l’intérieur du véhicule. Notre super chauffeur vomira plusieurs fois avant de nous déposer aux abords de la ferme biologique de Vang Vieng. C’est bon, il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant.

Mais comme de par hasard, on n’est pas les seuls à descendre du mini-van… Le couple de dutch, S et C nous suit d’un pas assuré mais un peu surpris que nous, les « non hippies », on s’intéresse aussi aux chèvres. Kélig bouillonne. Et merde, c’était notre projet pour la semaine à venir et on va devoir se coltiner ces deux là !

On part tous à vive allure pour faire notre check-in à l’accueil de la ferme. C’est le début de la course à l’échalote !!! Les deux babos nous doublent et dans un anglais parfait déroulent leur liste de tout ce qu’ils aimeraient faire pour aider blabla, blabla, blabla… On reste comme deux ronds de flanc. Ça ne s’annonce pas du tout comme prévu cette histoire. Je pensais trouver une ambiance feutrée et conviviale comparable à Green Vietnam, et ben c’est loupé.

Allez, c’est pas grave, on découvre notre chambrette, spartiate mais confortable et on retourne à l’accueil, trouver Mr T, le propriétaire de la ferme, qui parle français. Je l’aborde tout sourire, et lui demande quelle genre de choses nous pourrions faire dans la ferme pour l’aider. Il me réplique, visage figé que tout le monde veut la même chose, et s’en va. Zut, zut, zut.

On passe la fin de la journée un peu déprimé à tenter de trouver quand même des choses à dire à nos « copains » dutch, histoire de ne pas tomber dans la stupidité des stéréotypes. Peut-être que derrière cette image néo-hippie se cachent deux personnes réellement engagées, intéressées par les échanges humains, mais qui ont juste besoin d’un peu de temps pour se révéler. En gros, j’essaie quand même de poser quelques questions, de gratter la surface. On est les seuls étrangers ce soir-là. C me dit qu’il compte vraiment profiter de cet endroit, se lever tôt pour prendre un bain matinal dans la rivière avant d’aller travailler avec les deux jeunes stagiaires Mo et Senmay. Ok, il a l’air à fond… On leur laisse la première manche.

Le lendemain, on essaie de trouver d’autres choses à faire. Mr T nous propose un tour guidé de la ferme. Et on passe ensuite l’après-midi à récolter des « mulberries » (mûres en anglais). C’est bucolique et tranquille même sous un soleil de plomb.

Mais on se dit qu’une semaine comme ça, ça va être un peu ennuyeux. Qu’à cela ne tienne, nous aussi on va se motiver et montrer qu’on en veut vraiment. On n’est pas là pour glander. On veut être des volontaires exemplaires. Le lendemain, on se motive pour se lever à 6h et être prêts pour cette nouvelle journée. Kélig attend patiemment devant la ferme et découvre que le travail ne commence vraiment qu’à partir de 7 heures. Moi je profite de cette matinée pour en savoir un peu plus sur le projet que David, charpentier américain de profession, s’est vu confié par Mr T.

Nos hollandais S et C n’apparaissent que bien plus tard, ils ont préféré faire une petite grasse mat’. Pas super carrés sur les horaires ! C’est bon pour nous ça !

Le temps passe et il devient évident que S et C étaient au max de leur capacité durant la première journée mais que « là, tu vois, c’est trop de travail et il fait trop chaud ».

Nous nous investissons vraiment dans les tâches à accomplir à la ferme et nous devenons potes avec les deux jeunes laotiens en stage : Mo (la fille) et Senmay (le garçon).

Au bout de trois jours, S et C s’en vont en raison d’une embrouille avec Mr T. Des cours de cuisine qu’ils ne veulent pas payer, parce que tu vois : «On respecte vraiment les gens mais là, c’est abusé ! ».

Ouf, les voilà partis, on respire !

Ça y est, on a gagné cette satanée course à l’échalote !

Eh !!! J’ai jamais dit qu’on était parfait !

 

 

 

 

 

 

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