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La ferme biologique de Vang Vieng

La ferme biologique de Vang Vieng est une vraie histoire d’amour malgré quelques ratés au départ (voir l’arrivée à la ferme).

Le constat, c’est qu’après des petites batailles futiles, on s’est donné de tout notre cœur pour participer à l’activité de la ferme. Et ça nous a permis de rencontrer et de vivre avec des laotiens mais aussi d’autres travellers comme nous.

On est très vite tombé sous le charme de Mo et Senmay. Elle, c’est un peu le garçon manqué, pleine d’énergie, et qui rit à gorge déployée. Lui, c’est la douceur et le sourire. Les deux ensemble, c’est beaucoup de bonne humeur, des chansons laotiennes modernes, des conneries et du travail, quand même.

Moi, j’ai passé la plupart de mon temps à faire équipe avec Mo. Elle m’a montrée où trouver les bonnes bananes, flâner dans les champs de mulberries (mûres) et faire des saltos dans la rivière. Tous ensemble, on est parti pour le festival de la pleine lune dans le village voisin. On s’est fait inviter chez Paï, le mentor de Mo et Senmay à la ferme, pour déjeuner. Plats typiques laotiens, musique, lao lao, beer lao. .

Le soir, on s’est rendu à la fête du village pour danser tous en rond avec les habitants bien habillés pour l’occasion.

Les jours s’enchaînent tranquillement, tous les quatre à la ferme, avec chaque jour, de nouveaux visiteurs qui viennent filer un coup de main. Quand on ne travaille pas, on se repose sur la grande terrasse du restaurant, où on nous offre du jus de mulberries ou d’hibiscus bien frais. C’est l’occasion de discuter avec les autres personnes qui passent à la ferme.

On a rencontré David, qui est un copain de voyage de S et C (le couple dutch dont je parle ici). Mais là s’arrêtent les points communs. Il est charpentier dans le Maine (U.S.A.) et a sillonné l’Amérique du Sud pour participer en tant que volontaire à des projets d’aide à l’enfance. Il vit dans une maison en bois qu’il a construit lui-même, près d’un grand lac et d’une forêt. Il a à cœur l’écologie et vit simplement. Musicien et écrivain plein d’humour, il a égayé beaucoup de nos soirées à la ferme. Il a proposé ses compétences à Mr T qui lui a indiqué un nouveau projet pour les enfants du village : une salle informatique. Il faut construire des tables et des chaises pour l’équiper. David est partant. Je lui demande si c’est possible de l’assister et il accepte. Malheureusement pour moi, il n’est pas le chef d’équipe. Pong, le charpentier attitré de la ferme, chapeaute le projet et il est le seul à connaître les outils faits maison. David travaillera avec lui. Moi, je les regarderai.

Nous découvrirons aussi Mickaëla et Asia, deux australiennes, sœurs jumelles, calmes et réfléchies, un couple de new-yorkais, Puja et JJ qui ont passé une année à enseigner en Thaïlande, deux jeunes américaines, Anna et Dina, profs elles aussi, Richard, jeune anglais parti faire le tour du monde en vélo (voilà son blog), et le dernier mais non des moindres, Damien, français, plein de douceur et de bonne humeur qui vit à Vientiane avec sa femme et qui travaille comme homme de terrain pour une ONG qui lui a permis de sillonner l’Afrique et d’autres coins du monde.

On a donc partagé ces 12 jours à la ferme entre la culture laotienne et la culture occidentale. Notre apprentissage du laotien s’est aussi enrichi grâce aux membres de la famille de Mr T qui travaillent pour beaucoup à l’accueil des touristes.

Jusqu’au dernier jour, Mo me répétait qu’il ne fallait pas partir avant le nouvel an laotien, en avril, qu’on allait louper quelque chose. Dur, dur. Pour fêter notre départ, elle a eu l’idée de faire un feu au bord de la rivière.

On a commandé tout un tas de trucs, acheté des bières lao en commun, on s’est fait offrir de la salade de papaye et du porc au BBQ. Un vrai festin. On a réuni les copains pour manger et danser au coin du feu. Echange de cadeaux personnels avec Mo.

Le lendemain matin c’est l’heure du départ. Un tuk-tuk arrive après notre dernier petit-déjeuner entouré de nos amis de voyage. Un gros hug à ma petite Mo, on pleure, c’est dur de se quitter ! Un câlin à Damien et à David. Vite, vite, il faut partir maintenant, ça devient insoutenable. On plonge dans le tuk-tuk, je ne peux plus m’arrêter de pleurer.

La route nous appelle, c’est comme ça…

 

 

 

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