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Sur la route de Mandalay

Partis de Bagan sous un soleil de plomb, nous arrivons vers 3 heures du matin à Mandalay, sans savoir où finir notre nuit. On décide de suivre un couple de touristes dans un hôtel qui ne nous demande pas d’argent avant le lendemain. Même les 5 étages à monter avec nos sacs sont une bénédiction ! 15 dollars la nuit, c’est cool, c’est pas cher. Je déchante un peu en voyant la chambre, un peu dégueu, pas de fenêtre, et il fait chaud, chaud, chaud…On sent à peine le ventilateur qui se trouve à deux mètres au-dessus de nous. Allez, c’est pas grave, on écrase quelques heures, le temps de remettre les pendules à l’heure.

Pas de glandouille pour nous cette fois-ci ! De toute façon, rester dans la chambre, plutôt mourir.

On va se balader en ville, tenter de rejoindre le fleuve Irrawaddy et voir l’activité portuaire du coin.

Mais au bout d’une heure et demi de marche à pied sous le cagnard, je geins, je me sens mal, la grosse migraine me guette…Bon ben, on rentre à l’hôtel alors. On essaie le trishaw cette fois-ci, la version birmane : le saiq-ka (side-car). Et là, j’ai vraiment honte de moi quand je vois notre vieux conducteur qui pédale comme un malade sous le soleil écrasant. Allez, va te coucher Céline, ça ira mieux ce soir…

Le soleil se calme et on ressort pour tenter de trouver un scooter pour le lendemain. La ville est immense et on se prévoit un petit tour au sud de Mandalay, sur le pont en teck le plus long du monde : L’U Bein bridge. Malheureusement, la petite boutique de location est fermée. Ni une ni deux, un conducteur de trishaw nous propose de louer le scooter de son frère, 10 dollars la journée. On le suit, on rencontre le frangin, on avance 5 dollars, on se signe des petits bouts de papier en toute confiance et on repart dans l’autre sens en espérant qu’il sera bien devant l’hôtel à 5h 30.

Petit dîner de hamburgers (ben ouais, c’est vraiment pas souvent) sur un toit terrasse qui donne sur l’enceinte carrée du fort de Mandalay, haute de 9m et entourée de douves larges de 75m. Le fort contenait le palais royal de Mandalay qui, étant en bois, parti en fumée lors de bombardements britanniques.

Le fort a aujourd’hui des fonctions administratives et militaires. Il abrite une prison, ainsi qu’une réplique du palais, qui peut-être visitée. Mais l’entrée est chère, 10 dollars (qui permettent de visiter d’autres lieux culturels de la ville) et l’argent récolté va directement dans la poche du Gouvernement et non aux locaux. Donc niet pour nous.

Le lendemain, 5h30 pétantes, notre copain avec le scoot est là. On part donc dans les rues déjà bien agitées de Mandalay. Attention ! Klaxonne quand tu veux passer ! Fais comme eux, nom de dieu !

Bref, tout va mieux en sortant de la ville, en retrouvant les petites routes de campagnes.

On arrive sur le pont d’U Bein situé sur le lac Taungthaman. Il a été construit à partir de 1849 par le maire U Bein avec des colonnes de teck abandonnées lors du transfert de l’ancienne capitale à Mandalay. Il traverse le lac sur 1,2 km pour aboutir près de Kyautawgyi Paya, ce qui en fait le plus long pont de teck du monde. Décor bucolique et scènes de vie paisibles au fil de l’eau.

Des pêcheurs traditionnels travaillent au lancer. C’est magique au petit matin.

On tente le petit déjeuner près de Kyautawgyi Paya, on ne réussira qu’à obtenir du café…

Pas grave, on continue notre balade en scoot, on traverse le fleuve et on roule jusqu’à Sagaing et son temple accroché à la colline. Petite pause déjeuner avant de grimper. Il n’est que 10h30 du matin mais la journée est finalement bien avancée pour nous.

L’après-midi, on monte les marches de Soon U Ponya Shin Paya construite en 1312, pour admirer la vue sur la vallée de l’Irrawaddy. Et après ça, retour en ville pour longer les rives du fleuves et observer l’activité incessantes des bateaux de marchandises. Un petit tour du fort pour le défi : ça nous prendra ½ heure quand même !

On nous a beaucoup dit que Mandalay était une ville extrêmement attractive. On a dû louper un truc en route…Notre quartier n’était pas super vivant et les petits boui-bouis auxquels on s’était habitués ailleurs n’étaient pas au rendez-vous. Dommage.

En tout cas, on décanille demain pour aller se perdre enfin, dans la nature.

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