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Arthur’s Pass national park

Malgré le temps un peu pluvieux, on a décidé de partir randonner à la journée dans un nouveau parc national, celui d’Arthur’s Pass. On est passé la veille à l’office de tourisme qui nous a indiqué cette rando en nous disant qu’il y avait des chances qu’il ne fasse pas trop mauvais. Comme on s’est déjà baladé un peu avant, on se retrouve au pied du sentier en début d’après-midi.

 

Il est 14h10. Le panneau indique 2 heures. Je me dis que l’aller-retour est largement faisable en 4 heures vu qu’on ne porte rien (une bouteille d’eau et deux barres de céréales). Après une première partie de sous-bois bien détrempée mais pas trop raide, la difficulté augmente d’un cran. Céline qui commence à avoir une migraine carabinée décide de faire demi-tour. Elle récupère le petit sac avec la bouteille d’eau. Je ne garde avec moi qu’une barre de céréale.

Il est 15h00. Il a commencé à pleuvoir. Ce ne sont pas de trop grosses gouttes mais il pleut de façon régulière. Et vu les nuages qu’il y a autour ce n’est pas prêt d’évoluer.

J’ai une veste et des chaussures en gore-tex. Je ne crains rien. Je suis déterminé à aller me cogner ce sommet. Maintenant que je suis seul, j’accélère franchement la cadence. En bourrinant pas mal je pense pouvoir être de retour vers 16h30.

Je tiens le rythme. Mon pantalon, par contre, commence à être trempé et mouille aussi l’intérieur de mes chaussures. Tout ça à cause d’énormes touffes gorgées d’eau qui se déversent sur mon habit à chaque fois que je les touche.

La rando continue en sous-bois, puis terrain plus dégagé, et à nouveau sous-bois. J’arrive au refuge de la randonnée. C’est un tout petit abri avec 6 matelas, un peu pourri, une cheminée et un chiotte un peu plus loin.

Il pleut trop, je ferai des photos à la descente. Le sommet se trouve droit devant dans les nuages. Je pense que c’est jouable en une ½ heure. Il est 15h15.

J’attaque. C’est raide et je commence à être un peu cassé par l’effort que j’ai produit jusqu’à maintenant. Le sommet joue à cache-cache dans les nuages, si bien que chaque fois que je pense en finir, je découvre un bout de montagne plus haut. C’est d’autant plus dur que la neige remplace la pluie. Et oui, c’est aussi ça la Nouvelle-Zélande en été !

Mon manteau fait plutôt bien son boulot de coupe-vent et je ne ressens pas encore le froid. Je finis par arriver au sommet du Mont Bealey (1836 m). Il est 16h53.

Mon pantalon trempé et le fait de m’être arrêté 2 minutes là-haut et ça y est il fait vraiment froid maintenant. 3 photos pour montrer que je ne vois rien et que je me fais balayer la gueule par la neige, et hop je redescends.

Pause photo au refuge. Puis je dévale. Dès que j’en ai la possibilité je cours. Je sais que je ne serai pas au parking pour 16h30 désormais, donc j’essaye de ne pas trop faire attendre Céline : je me dépêche pour être vite en bas. La descente se passe bien. Je me fais tremper le pantalon aux mêmes endroits qu’à l’aller. Je croise un couple qui monte et qui doit halluciner de me voir courir de la sorte, sans sac.

J’arrive au pied de la randonnée. Il est 17h10. Je réalise ce que j’avais imaginé pendant l’ascension: la randonnée était en fait minutée jusqu’au refuge.

J’ai donc giflé cet aller-retour en 3 heures au lieu de 4, sans compter le sommet, et ce dans des conditions météo un peu limite. Je suis content !

J’ai bien conscience que c’est pas forcément très malin de partir sans eau, mais les randos ici sont extrêmement bien balisées. Il y a du passage même quand le temps est pourri. Et je savais que je ne resterai pas longtemps traîner sur ce sentier même si j’ai quand même été un peu surpris par la difficulté finale.

Je rejoins Céline et Robinson. On reprend la route fissa pour se trouver un endroit pour passer la nuit.

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