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Agra et le Taj Mahal

Une larme sur la joue de l’éternité

Rabindranath Tagore (poète indien)

Varanasi est dans notre rétroviseur, on file. Et on n’a malheureusement que deux jours pour survoler Agra, la ville du splendide Taj Mahal.

Terrasse avec vue sur le Taj

Dans le tuk-tuk qui nous conduit à notre guesthouse, nous en avons une vision de rêve : lever du soleil et brume matinale, le Taj perdu dans une lumière dorée et diffuse. Whaaaou ! OK, c’est vendu !

On est dégommé de fatigue, toujours malade du bide dans mon cas. Mais le toit de la guesthouse a une vue imprenable sur la porte sud du Taj Mahal. On petit-déjeune sans pouvoir en détacher les yeux. L’après-midi, c’est dodo pour moi, pharmacie et deal de bouquins pour Kélig. Il me raconte qu’il a réussi à épuiser le bouquiniste avec sa négociation : 3 bouquins échangés contre un gros livre, 2 bouteilles d’eau et un paquet de clopes. Il est pas peu fier mon homme ! Ça y est, il négocie à l’indienne : chaque partie doit être satisfaite du deal. Je ne peux que lui sourire, les mains sur mon bidon atomique, en le trouvant merveilleux.

Le lendemain, 8 heures, Pierre et Zhou Qi débarquent à la guesthouse. C’est cool de les retrouver ! Douche et p’tit déjeuner, puis on enquille sur la visite du Taj Mahal. Ces fous furieux n’ont qu’une petite journée sur Agra et reprennent le train en fin d’après-midi pour Delhi. Les fous !!!

Le Taj Mahal

L’empereur Shah Jahan construisit ce mémorial pour sa 3e femme, Mumtaz Mahal, morte en couche en 1631, du 14e enfant de Sa Majesté. Apparemment, l’empereur aurait été si triste que ses cheveux seraient tous devenus gris en une nuit.

Le principal bâtiment fut debout en 8 ans, mais la totalité ne fut finie qu’en 1653. Peu après sa construction, le Shah fut emprisonné au Fort d’Agra par son propre fils, qui récupéra le trône, d’où il put contempler le mémorial de sa femme tant aimée, jusqu’à sa mort. Il fut enterré à ses côtés.

Bon, on se balade, on trainasse, on fait un peu les cons, on prend 15 000 photos, en tout cas Zhou Qi et surtout moi… Pierre lui, fait de la vidéo.

On se laisse entraîner par le flot des visiteurs qui nous conduit dans l’enceinte du mausolée. C’est très beau, mais je préfère presque une vue d’ensemble que je trouve plus majestueuse.

On se fait le petit musée du Taj, qui ne casse pas trois pattes à un canard, avec Kélig et Zhou Qi pendant que Pierre tente une mini sieste sur un banc. On repart lentement vers la sortie pour déjeuner. Bon ben là, on laisse Pierre se reposer (on ne s’est pas retrouvés en forme tous les deux au même moment) et nous trois on discute longuement de la Chine, le pays d’origine de Zhou Qi. Elle nous donne grave envie d’y faire un tour !

À 15 heures, on laisse les amoureux partir pour leur dernière ligne droite avant la France. Ce fut bref, mais intense !

On se prévoit un planning chargé pour l’après-midi, en mode optimisation maximale du temps restant.

Fort d’Agra et Baby Taj

Le fort d’Agra est l’un des forts les plus finement ouvragés de l’ère mughale (Empire musulman).

Commencé par l’empereur Akbar en 1565, il y eut plusieurs additions successives, notamment par son petit fils le Shah Jahan. En premier lieu, c’était une structure militaire imposante, un fort massif en pierre rouge.

Le Shah Jahan utilisa ensuite son matériau favori, le marbre blanc, pour en faire un palace qui deviendra sa propre prison durant 8 ans.

C’est une véritable ville dans la ville, entourée d’un double mur de 20 m de haut et 2,5 km de long.

On part vite fait voir l’Itimad-ud-Daulah, surnommé le Baby Taj. C’est la tombe du grand-père de Mumtaz Mahal. Mizra Ghyias Beg fut vizir de l’empereur Jehangir.

Sa fille, Nur Jahan, épouse de Jehangir, fit construire ce mausolée en utilisant pour la première de l’ère mughale, le marbre blanc, qui deviendra par la suite, un matériau de référence. Nur Jahan fut, de plus, la première à faire construire une tombe sur les rives du fleuve Yamuna. C’est un bâtiment délicat et somptueusement décoré de pierres semi-précieuses, comme le sera le Taj Mahal.

Nous finissons notre journée marathon avec le « coucher » du soleil sur le Taj Mahal, malheureusement très nuageux, au bord de la Yamuna.

Même si on l’a vu, revu et encore vu de tous les côtés, le Taj Mahal est un emprunt de magie et d’un grand romantisme.

On ne regrette pas d’avoir couru !

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