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Tam Coc, Mai Chau

Après cet épisode maritime, nous décidons de descendre vers Tam Coc appelée aussi « Baie d’Halong terrestre ». Mais cette fois-ci, on se renseigne un peu avant sur les possibilités de logement sur place. Tam Coc est réputée touristique pour les vietnamiens mais modérément pour les occidentaux. On repère quelques lieux et on se lance dans la folie des bus publics. 5 heures de route jusqu’à Ninh Binh, sur des mini-banquettes à la taille viêt, avec marchandises et sacs de voyage dans les allées et sous les sièges. Intéressant ! Ninh Binh, c’est la ville. On y fait juste un saut, le temps pour Kélig de donner libre cours à son talent de marchandage pour un taxi jusqu’à destination. L’hôtel où l’on va se trouve à la sortie de Tam Coc, dans les rizières.

On est accueilli par Loan,en français, voix douce et pleine de charme. Les vélos sont compris dans le prix de la chambre et on se rend vite compte que c’est le meilleur moyen pour visiter les alentours. C’est calme, c’est beau ! Les paysans que l’on croise nous disent bonjour, naturellement, on nous offre un morceau de canne à sucre à machouiller. Ouais, on commence à être pas mal, là !

On se fait quand même la balade en bateau sur la rivière de Tam Coc. On tombe sur un couple de rameurs qui parlent quelques mots de français et d’anglais.

Avec nos quelques mots de vietnamien, ça commence à faire un début de conversation sympathique. Sur le retour, on se fait aborder à la mode corsaire par des bateaux qui vendent de tout et de rien avec à leur bord des vietnamiennes qui rament plus vite que leur ombre. Avec des sourires et des « J’ai déjà, merci quand même ! », on s’en sort bien…Toa, la rameuse, s’essaie aussi à la vente de napperons en tout genre. On finira par lui donner un billet pour qu’elle remballe sa marchandise et qu’on passe à autre chose.

Après quelques « Nous vieux, fatigués !!! », Kélig prend les choses en main, enfin les rames, et nous ramène courageusement à bon port.

Du coup, on se fait inviter par Toa et Y (son mari) chez eux, pour boire un coup. Et pas qu’un peu…Y nous sort l’alcool de riz, le whisky et on s’enfile tous quelques verres. On reste dîner avec la famille contre quelques billets. Ambiance chaleureuse. On repartira dans la nuit noire, sur nos vélos, bien guillerets…

Le lendemain, on partage une voiture avec chauffeur avec un couple de français partis en voyage 5 mois avec leurs trois enfants. On se fait une journée escapade à Van Long et Bai Dinh.

Ces quelques jours nous auront complètement réconciliés avec nos débuts tumultueux au Vietnam.

On discute pas mal avec Loan et on apprend que c’est une ancienne rameuse. Aujourd’hui, elle est propriétaire d’un hôtel, fréquenté surtout par des français, pas mal !!! Elle nous conseille d’aller vers Mai Chau.

Nous partons à 4h30, le lendemain matin. Rebelotte dans le bus public, 4h cahin-caha, route non bitumée sous la pluie et nos sacs à dos sur le toit…

Le téléphone arabe au Vietnam fonctionne ultra bien. Le bus dépasse Mai Chau et nous lâche sur une route de montagne où nous attendent deux personnes avec des scooters. Etrange, on n’a prévenu personne de notre arrivée et on n’a réservé aucun hôtel… Finalement, on se décide à les suivre. C’est un couple qui vit dans le village thaï de Bac Lan, nouveau site « d’éco-tourisme », dans la vallée à côté.

Ils ont un homestay dans une maison typique en bois, sur pilotis. On dort et on mange avec la famille.On s’aperçoit vite qu’il y a beaucoup d’autres maisons d’accueil dans le village, mais la nôtre se trouve sur un chemin un peu plus isolé. On comprend bien sûr que le conducteur du bus était leur pote. Celui-ci les appelle dès que des touristes veulent s’arrêter à Mai Chau. Malin ! Malgré les quelques étrangers que l’on croise, on voit que l’activité principale du village est l’agriculture : légumes en tout genre et rizières. On prend des vélos et on se ballade. L’occasion pour moi de m’essayer au repiquage du riz avec quelques nouvelles copines…

On se fait inviter par un vieux monsieur qui nous fait visiter sa toute petite ferme et nous montre son bassin à poissons. Il nous explique en vietnamien (eh, on comprend vachement bien les mimes), qu’il s’est arraché le doigt en pêchant et qu’un poisson l’a bouffé. Sur ce, on repart et on tombe sur Henri, un vietnamien d’une ethnie minoritaire du Xa Lat, qui parle français. Il se trouve dans le coin pour étudier le projet d’éco-tourisme et l’adopter dans sa propre vallée. Il est accompagné d’une délégation de son village et nous invite à assister à leur soirée de clôture. Danses traditionnelles, battles de chants et tout le monde finit par boire ensemble dans une jarre pleine de liqueur.

Cette nuit-là, même les ronflements de notre hôte ne nous empêche pas de dormir paisiblement.

Balade à pieds et en vélo rythment les deux jours dans la vallée.

Nous repartons sur Hanoï. Cinq heures de bus pour retrouver notre petit hôtel, rue Thuoc Bac. On a rendez-vous avec Marion, jeune expatriée française de 28 ans, rencontrée sur la Baie d’Halong. Touchée par son grand sourire, on a discuté un long moment et on s’est promis de se retrouver sur Hanoï. Et bien c’est fait ! Institutrice dans une école internationale, elle enseigne en anglais mais parle couramment vietnamien. Impressionnant ! Bar d’expatriés, sccoters à trois, beaucoup de bières et beaucoup de discussions sur la vie. Elle nous conseille d’aller voir « Freewheeling », une agence de voyage alternatif. Super sympa ! Mais ils proposent des tours assez chers puisqu’entièrement à la carte. On discute quand même quelques heures avec l’équipe qui nous donne pleins de bons plans et de conseils. On réservera avec eux notre première nuit à Green Vietnam, éco-lodge perdue dans la nature qui fait de la permaculture. Le départ est pour demain. Dernier chemin avant le Laos.

 

 

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